A découvrir jusqu’au 30 septembre 2025
à L’INSTITUT FRANÇAIS
BERLIN
PORTRAIT EN INVOLUTION
Installation
6 voilures
145x300cm
2025
FRANCE
«Portrait en involution», est installation immersive, où le spectateur, voyageur métaphorique d’une fable corporelle fait l’expérience d’un corps en souffrance. Il s’avance à travers les voilures translucides, couches embryonnaires de l’être, comme autant de pages d’un manuscrit originel, où le corps matière s’étire, se replie, se contorsionne jusqu’à se distordre et créer l’ambiguîté proteïforme. La déambulation le place entre ces feuillets, comme une plongée au cœur de la matrice, pour faire corps avec cette architecture fragile, cette gestation douloureuse de la pathologie. «Portrait en involution» se déploie en une dégradation douce et incisive, où les formes se replient sur elles-mêmes dans la lenteur, invitant à une exploration sensible de la complexité du corps souffrant.
Ce parcours intérieur guide le spectateur à épouser comme une «dystonie cellulaire», cette tension subtile qui modifie la posture, qui engendre une norme déviée, un corps en mutation. Un jeu d’oscilloscope entre corps espace et corps territoire mouvant s’installe. Deux des six voilures, prélèvements photographiques, présentent des plages graphiques sablonneuses dont les pareidolies déposées par le cycle des marées évoque la mouvance constante d’un corps à extirper. L’installation évoque un cheminement vers une sérénité de la douleur. Ces contorsions lancinantes, ces mouvements involontaires liés à la souffrance traduisent une lutte silencieuse, invisible, une danse douloureuse entre l’ordre et la déformation du corps histologique et sensible.
Les modèles narratifs s’entrelacent entre la mythologie et la géologie corporelle, donnant à voir une esthétique du cheminement féminin face à l’endométriose. Ces figures, à la fois vulnérables et résistantes, deviennent
des archétypes, des figures mythiques, dont les postures racontent la résistance, la transformation, la lenteur. La traversée de ces feuillets embryonnaires, la tension entre la fragilité et la puissance, dévoilent une esthétique du corps interne en mouvement, une poésie de la douleur et de la résilience.
Chaque contour, chaque pli, devient une métaphore de la lutte, un appel à comprendre la complexité intime de ces corps qui, tout en étant en involution, portent en eux la promesse d’une renaissance.
„Porträt in Involution“ ist eine immersive Installation, bei der der metaphorische Reisende-Zuschauer eine körperliche Fabel durchquert, um die Erfahrung eines leidenden Körpers zu machen. Er schreitet voran durch transparente Flügel, embryonale Schichten des Seins, gleich Seiten eines ursprünglichen Manuskripts, in denen das materielle Körper sich streckt, sich zusammenzieht, sich verrenkt, bis es verzerrt wird und die proteiforme Ambiguität erschafft. Der Spaziergang setzt ihn zwischen diese Blätter, als Taucher in das Herz der Matrix, um eins zu werden mit dieser fragilen Architektur, dieser schmerzhaften Gestation der Pathologie. „Porträt in Involution“ entfaltet sich in einer sanften, aber scharfen Degeneration, in der sich die Formen in der Langsamkeit auf sich selbst zurückziehen und eine sensible Erkundung der Komplexität des leidenden Körpers einladen.
Dieser innere Weg führt den Zuschauer dazu, diese subtile Spannung, eine „zelluläre Dystonie“, zu umarmen – diese feine Spannung, die die Haltung verändert, eine abweichende Norm hervorbringt, einen sich wandelnden Körper. Ein Oszilloskop-Spiel zwischen Körperraum und beweglichem Körperterritorium entsteht. Zwei der sechs Flügel, fotografische Ausschnitte, präsentieren sandige grafische Flächen, deren Paradoien, die im Zyklus der Gezeiten hinterlassen wurden, die ständige Bewegung eines Körpers andeuten, der zu entwirren ist. Die Installation evoziert einen Weg, diese ziehenden Verrenkungen, diese unwillkürlichen Bewegungen, verbunden mit Schmerz, die einen stillen, unsichtbaren Kampf ausdrücken – einen schmerzhaften Tanz zwischen Ordnung und Verformung des histologischen und sensiblen Körpers.
Narrative Modelle verweben sich zwischen Mythologie und körperlicher Geologie, und offenbaren eine Ästhetik des weiblichen Weges angesichts der Endometriose. Diese Figuren, zugleich verletzlich und widerstandsfähig, werden zu Archetypen, zu mythischen Gestalten, deren Haltungen von Widerstand, Transformation und Langsamkeit erzählen. Das Durchqueren dieser embryonalen Blätter, die Spannung zwischen Zerbrechlichkeit und Kraft, offenbart eine Ästhetik des inneren Körpers in Bewegung, eine Poesie des Schmerzes und der Resilienz.
Jeder Umriss, jede Falte wird zur Metapher des Kampfes, ein Aufruf, die intime Komplexität dieser Körper zu verstehen, die, trotz ihrer Involution, das Versprechen einer Wiedergeburt in sich tragen.
